eaven Fords. Voilà quelques temps que j'y étais désormais installé. Deux millénaires avaient beau s'être écoulés je n'avais pas grande difficulté à me fondre dans la masse et à m'adapter à ce nouveau siècle. Pouvoir épier les pensées des êtres avait ses avantages, je me devais bien de l'avouer. Mais je me moquais bien de l'époque ou encore de l'endroit, je n'avais d'yeux que pour mon but que j'atteindrais bien rapidement. D'autant plus qu'à ce jour j'avais suffisamment de sang humain à mon actif pour jouer comme il se doit et après avoir passer tant d'années loin de la société il était impossible de nier que ça me démangeait sévèrement de pouvoir laisser libre court à mes capacités... A cette pensée, un sourire s'afficha à la commissure de mes lèvres tandis que je traversais la ville en pleine nuit.
Je n'avais pas porté grande attention à l'endroit où je me dirigeais, j'avançais tout simplement. Une petite brise se faisait sentir mais ce n'était pas ça qui allait me faire frissonner, après tout j'étais un immortel maintenant et le froid était loin de m'être inconnu. Cette ville n'était pas l'une des plus charmantes, de ce que je percevais des crânes des passants certains avaient vu bien plus sympathique. Mais pour le moment il n'y avait que cet endroit qui m'intéressait. Puis quel peut-être l'intérêt de partir à la conquête du monde sans personne pour nous accompagner? Ma promenade s'éternisa et je ressentis une petite faim. J'entrais donc dans l'un de ces pubs où tous les étudiants se réunissent le soir pour fêter je ne sais quel événement ou tout simplement pour boire jusqu'à perdre le contrôle de leur propre personne. Dès que j'entrais je laissais mon pouvoir prendre possession de leur crâne, les faisant continuer inconsciemment leur rassemblement, attrapant tout simplement un verre et laissant les plus proches y glisser quelques gouttes de leur sang si précieux. Il ne me fallut que leur jeter un coup d’œil pour que leurs entailles se referment et je pus sortir de l'endroit la minute qui suivit, mon verre à la main le dégustant avant de le laisser à l'abandon.
Je comptais rebrousser chemin lorsque j'aperçus au loin les traits du cimetière légèrement éclairé par l'un des réverbères de la ville. Décidant de prolonger ma marche je m'y rendis. C'était un endroit bien lugubre mais je m'y sentais à mon aise, regardant d'un air absent les noms gravés sur les pierres tombales et allant jusqu'à laisser échapper un petit rire devant la niaiserie de certaines phrases écrites à l'attention des défunts. Mais je fus arrêté dans ma contemplation lorsque j'entendis les pensées d'une personne bien vivante qui était elle-aussi dans le cimetière...
Let's make a mess in there... [ with Zara]
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